Kiss Mara, blessé depuis le match amical contre Seraing au début du mois d’août, commence à voir le bout du tunnel. « Je boîte encore très légèrement. Je dois passer des tests à la fin du mois de janvier. Si tout va bien, je pourrai recommencer à courir. Mon objectif est de pouvoir rejouer en mars ou en avril mais, surtout, d’être prêt pour la saison prochaine. »
Une longue indisponibilité mais Kiss avait non seulement les ligaments croisés du genou déchirés mais aussi un ligament latéral. Opéré fin août, il est en rééducation quatre fois par semaine plus des séances de « réathlétisation » au Blanc Gravier au Sart-Tilman. Cela lui fait des journées bien remplies avec son travail dans un commerce d’alimentation et de cosmétiques à Seraing.
Arrivé en Belgique il y a 5 ans, Kiss (25 ans) a d’abord passé huit mois à Bierset dans un centre d’accueil avant d’obtenir le statut de réfugié, de s’installer à Seraing et d’y trouver un travail. Au niveau football, notre solide médian défensif est passé par le DC Cointe, à l’époque en promotion, puis Huy, Gouvy et le Stade Verviétois en D3. Kissima (c’est à Gouvy qu’on l’a surnommé Kiss) avait fait forte impression lors des premiers matches de préparation. « Je suis tous les matches de Stockay à domicile. Je ne m’attendais pas à de tels résultats puisque l’objectif était le maintien. Il faudrait vraiment rester 6ème. »
Faire partie d’un club est idéal pour Kiss, célibataire, qui a laissé à Conakry, en Guinée, ses parents une soeur et trois frères. « En tant que réfugié, je ne peux pas rentrer dans mon pays qui est sous régime militaire et ma famille n’a pas non plus la possibilité de venir me voir. Ce n’est pas toujours facile. »
Restera-t-il dans la grande famille de Stockay ? « Rien n’est encore décidé, mon avenir dépend d’abord de ma guérison et de ma réadaptation à la compétition. »